Le genre d'équipe que je voudrais, c'est tout simplement des gens amusants, qui sauront m'accepter comme je suis et en qui je peux aoir pleinement confiance. Une équipe ou chacun est là pour aider l'autre, même s'il y a des rivalités ou quoi que ce soit. Je pense que mon équipe idéale, comme tout le monde, serait aussi une équipe avec laquelle chacun se compléterait l'un l'autre. Autrement dit, l'idéal serait peut-être de trouver quelqu'un de plutôt doué en Ninjutsu et un autre avec une compétence particulière peut-être ? En soit, peu importe les personnes, du moment qu'elles remplissent les premières conditions alors ça me va. Je n'ai pas besoin de meilleurs ou des plus doués, j'ai simplement envie d'être avec des gens que je pourrais aimer et à qui je tiendrais beaucoup. En tout cas, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'être auprès d'un ninja médecin à moins qu'il ne soit vraiment porté que vers ça et je ne pense pas non plus qu'il soit utile de me mettre avec un pratiquant du taijutsu seulement étant donné que c'est un des domaine où les Uzumaki sont doués. Donc en gros, il me faut juste une équipe avec laquelle je puisse m'amuser et qui promet d'amener beaucoup d'humour et d'aventures. Je ne veux pas la perfection, je veux juste des gens bien, tout simplement. N'est-ce pas ce que chacun recherche, des amis fidèles ?

Ce qu'on peut dire sur moi, c'est que je suis une Uzumaki, une vraie, jusque dans mon caractère. Il y a plusieurs points à aborder, plusieurs points de ma personnalité. Tout d'abord, je suis ce qu'on appelle un garçon manqué. Attention, je suis quand même féminine, mais j'ai parfois des attitudes un peu masculines. Il m'arrive de me conduire assez grossièrement, mais on s'y habitude vite au final. Le fait est que je n'ai grandi qu'autour de garçons. J'ai été élevé uniquement par un homme et même l'école j'étais plus proche des garçons que des filles. D'ailleurs, c'est ce détail qui fait qu'on m'appelle aussi la perverse. Pas le fait de voir plutôt des garçons, mais c'est plus ou moins lié. Je suis souvent habillé légèrement, je préfère avoir une grande liberté de mouvement, mais surtout je suis loin d'être pudique. Être entouré de garçons uniquement m'a fait grandir sans cette pudeur que les femmes ont en général et à raison. Du coup, vous comprenez pourquoi on me traite de perverse. Bien évidemment, je n'irais pas me mettre nue devant tout le monde, mais si un garçon me surprend dans les bains je ne serais pas choquée le moins du monde. Par contre, il passera quand même un mauvais quart d'heure pour ce qu'il a fait. Ce qui nous amène d'ailleurs à un nouveau point. Je suis assez coléreuse ou disons plutôt que j'ai un fort caractère. Les Uzumaki ont le sang chaud, c'est bien connu, aussi je m'énerve assez souvent et pour pas grand chose. On s'y habitue aussi à ça d'ailleurs, même si les gens se plaignent souvent quand je les frappe de colère. C'est de là d'où vient mon autre surnom de furie. Mais malgré tout ça, je reste une fille, avec tout ce que ça implique. Je peux être très douce et timide, selon les moments et les personnes. Je ne suis d'ailleurs pas très à l'aise avec les hommes quand on en vient aux sentiments amoureux. Et je ne suis douce qu'avec ceux que j'aime vraiment, parfois, et avec certains enfants aussi. Le fait de ne pas avoir de mère a éveillé en moi un instinct maternel qui n'est certes pas très présents, mais qui est là quand même.

J'aime me battre. Je ne suis pas de ces filles mielleuses qui ne pensent qu'à l'homme qu'elles aiment, mais ça vous avez dû le comprendre déjà. Non, j'aime me battre, après tout j'ai le sang chaud et d'ailleurs je préfère le corps à corps lorsque je me bats, c'est bien plus défoulant. Je suis peut-être une kunoichi, mais je veux prouver que les femmes aussi sont fortes et je compte bien devenir l'une des plus puissantes. C'est mon nindô, la voie que je compte suivre. Bon évidemment, j'aime me battre, mais je ne cherche pas la bagarre à tous les coins de rues. Je suis quelqu'un d'assez enjouée et je suis très joueuse alors au contraire, je préfère souvent tenter de mettre à l'aise les autres et les faire sourire plutôt que sortir les points. En plus, je suis très tactile avec les gens, alors ça aide en général à me rapprocher d'eux, sauf ceux qui sont timides évidemment ou bien grognon. Mais vous savez quoi ? Ceux-là, c'est ceux avec qui j'aime le plus m'amuser, parce que ce sont ceux qui réagissent le plus et qui me font rire. C'est simple, j'aime les gens. Après tout, sans eux, la vie serait bien ennuyeuse.

Then...
Je ne comprenais pas. Pourquoi est-ce que nous, les filles, étions séparés des garçons ? Qu'est-ce qu'on fichait dans cette prairie avec notre sensei ? Les autres filles s'étaient réunies en groupe d'amies tandis que pour ma part, je m'étais assis dans l'herbe seule. Je n'avais pas d'amie, je n'étais pas amie avec les filles. Je préférais les garçons, eux au moins ils aimaient bien se bagarrer et ils étaient rigolos. Les filles étaient gentilles, mais trop chipies à mon goût. Elle ne me détestait pas non plus, mais puisque je n'étais pas amie avec elles, elles n'avaient pas de raison de venir me voir. Notre sensei se mit face à nous avant de s'éclaircir la gorge.

- Si vous êtes séparés de vos camarades, c'est pour un cours particulier. Plus tard, vous deviendrez des kunoichi et ainsi, il vous faut acquérir quelques connaissances que seules les femmes se doivent d'avoir.

Pourquoi seulement les filles ? Et les garçons, ils avaient pas le droit d'apprendre à quoi servent les fleurs ? Je trouvais ce cours stupide, mais je me taisais, ne voulant pas fâcher notre sensei. Ainsi, elle nous laissa aller chercher des fleurs pour ensuite pouvoir en parler tous ensemble. Les autres filles se levèrent et partirent en groupe tandis que je fis de même sans grand enthousiasme. Je ne comprenais pas le but de ce cours et pourquoi on nous séparait déjà. Pourquoi est-ce qu'on nous traitait différemment ? Est-ce que ça voulait dire que les garçons sont plus doués que les filles ? Quoiqu'il en soit, je me mis à la recherche de fleurs, bien que ça m'ennuyait profondément.  Je fus attiré par des fleurs d'une couleur particulière entre le rouge et le roux. Elles me faisaient penser à moi, à la couleur de mes cheveux.

C'est alors que les plus chipies des filles s'approchèrent de moi. Elles embêtaient tout le monde, excepté les beaux garçons évidemment. Elles étaient quatre et semblaient avoir une envie soudaine de m'embêter. Je levais la tête vers celle que l'on pourrait considérer comme la chef. Cette dernière affichait un sourire narquois qui m'agaçait profondément.

- Qu'est-ce que tu fais là toi ? Tu devrais pas être avec les garçons ? Espèce de garçon manqué. Allez dégage, on est entre filles nous, on te veut pas.

Je baissais la tête, ce qui les fit rire en pensant que je me rabaissais face à elles. Seulement, ce n'était pas mon genre. Je me relevais pour leur faire face avant de relever le visage. Mes sourcils étaient froncés et mes yeux en feux alors que j'assénais un coup de poing pile dans la face de cette chipie. Le coup la fit tomber en arrière et ses amies se mirent à hurler avant d'aller chercher le sensei. Bien sûr, je me suis fait grondé et j'ai été puni. Je n'avais plus le droit de chercher de fleurs, je devais me contenter de rester assise près du sensei pendant que je réfléchissais à mes actes.

- Bon sang Naoko, pourquoi est-ce que tu l'as frappé ? Tu sais que ce n'est pas bien !

- Elle se moquait de moi.

- Ce n'est pas une raison voyons ! On ne peut pas frapper tous ceux qui se moquent de nous.

Pourquoi pas ? Moi, je ne me laissais pas faire. J'avais le même caractère que mon père, du moins c'est ce qu'il me disait. C'est dans mon sang et j'en suis fier. Elle n'avait qu'à pas me chercher aussi et elle se vantera moins avec le visage gonflé. Je baissais la tête, déçue malgré tout de me faire gronder par mon sensei.

- Ce cours est nul de toute façon, je comprends pas pourquoi on est obligés de le faire et pourquoi on est séparés des garçons...

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- C'est parce qu'on est des filles et donc qu'on est plus nulles ? Je sais qu'en grandissant, les garçons deviennent plus forts que les filles. C'est pour ça qu'on nous sépare d'eux ? C'est pour ça qu'on nous oblige à chercher des fleurs ? Moi je veux pas être différente, je veux être forte aussi.

Je fus surprise de voir que mon sensei s'était mise à sourire. Est-ce que c'était drôle ou joyeux ce que je venais de dire ? J'étais persuadée que non pourtant, alors pourquoi cette réaction. Elle posa une main sur le haut de mon crâne et frotta tendrement mes cheveux. Qu'est-ce que ça voulait dire ?

- Tu n'as pas tout à fait tort. C'est vrai qu'en grandissant, les garçons deviennent plus fort physiquement. Mais tu sais, ce savoir sur les fleurs par exemple, c'est un atout que vous aurez sur les garçons. Imaginons que tu es en pleine mission dans la nature, savoir que telle fleur peut soigner du poison ou au contraire que telle fleur peut empoisonner pourrait te sauver la vie !

Tout à coup, ce cours me paraissait plus intéressant. Je n'aurais jamais imaginé que la nature regorge de ce genre de choses et je n'avais pas vu ça comme un plus par rapport au garçon. Pourtant, pendant qu'on se contentait d'apprendre le nom des fleurs, eux passaient plus de temps à apprendre à se battre ou à apprendre des techniques. Finalement, c'était du temps perdu pour nous aussi.

- Les hommes et les femmes sont différents, c'est naturel Naoko et tu ne pourras pas l'en empêcher. Cependant, ça ne veut pas dire que les femmes sont moins fortes tu sais. Elles possèdent des armes et une force immense lorsqu'il s'agit de protéger des êtres chers. Les hommes ont besoin des femmes tout comme les femmes ont besoin des hommes. C'est ta différence qui fait ta force, ne l'oublie jamais. Tu sais quoi ? Tu n'as qu'à prouver à tout le monde qu'une kunoichi peut être très forte. Tu n'as qu'à le devenir.

Les paroles de mon sensei sont restés gravés à jamais dans ma tête. Elle avait raison, mais je n'avais jamais vu les choses de cette façon jusque là. J'affichais alors un grand sourire, motivé par ses mots et je lui promis de devenir l'une des kunoichi les plus fortes au monde. Je lui ai promis de montrer ce que les femmes valaient elles aussi. J'avais finalement décidé de la voie que j'allais suivre, j'avais trouvé mon Nindo.


Now...
J'accrochais ma broche en forme de tête de mort pour tenir ma grande queue de cheval avant d'observer la photo à côté de mon lit. Je disais au revoir intérieurement à ma mère avant de prendre la direction de l'entrée. Je n'avais plus que des photos d'elle et maintenant que je suis assez grande, je me rends compte à quel point je lui ressemble physiquement. Hormis les cheveux bien sûr, qui me viennent de mon père et sa couleur unique. Ce dernier d'ailleurs, en entendant le bruit, s'approcha de moi pour remplir son rôle de parent.

- Je sors papa, je vais voir des amis.

- Tu crois vraiment que je vais te laisser sortir dans cette tenue ?!

Je portais une petite veste par-dessus mon soutien-gorge qu'on entrevoyait clairement et un mini-short comme j'en avais l'habitude. Mon père n'aimais pas la façon dont je m'habillais, mais il savait que je ne le faisais pas dans un mauvais but. Je n'essayais pas d'allumer tous ceux que je voyais, j'étais simplement plus à l'aise comme ça.

- Oh la ferme vieux schnock, je sors tout le temps comme ça.

- Va tout de suite mettre quelque chose de correct ou je t'interdis de sortir !

- Cause toujours !

J'ouvrais la porte rapidement avant de m'enfuir en courant, entendant au loin mon père crier et me demander de revenir. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, bien que ce genre de situation arrivait tout le temps. C'était notre façon à mon père et moi de montrer que l'on tenait l'un à l'autre. Ma mère était morte lorsque j'avais deux ans, il n'était resté que lui et moi ensuite. J'ai découvert plus tard qu'elle s'était faite tuer lors d'une mission et ça n'a renforcé que plus encore mon nindo alors que mon père avait peur de me voir devenir ninja. Elle me manquait constamment, mais après avoir pleuré plusieurs fois de chagrin, j'ai compris que l'important était de ne pas se laisser aller, de me battre pour elle Quoiqu'il en soit, ça n'avait pas été facile pour mon père d'élever une fille, mais il s'était plutôt bien débrouillé. Enfin, si l'on ne compte pas toutes les bizarreries que je possède.

J'arrivais près de ce restaurant où mes amis m'avaient donné rendez-vous. Comme d'habitude, ce n'était que des garçons. Je m'entendais bien avec quelques filles, mais je préférais toujours traîner avec les garçons, ça ne pourrait jamais changer. J'avais eu peur en grandissant que tout change, que les garçons ne veuille plus s'amuser à se bagarrer avec moi de temps en temps par exemple. J'ai surtout eu peur que tout change lorsque ma poitrine a poussé et qu'ils ont été les premiers à le remarquer, mais heureusement, ils étaient toujours aussi marrants qu'avant. Je leur sautais au coup, heureux de les revoir et ils semblaient gêner. Malgré tout, j'avais accepté mes différences et j'avais même appris à en jouer parfois. Nous entrions dans le restaurant pour commander et commencer à discuter de nos dernières missions en date et d'autres choses.

- Alors, t'en as appris plus sur les Uzumaki ?

C'était mon clan, je le savais puisque c'était aussi mon nom. Cependant, je n'en connaissais pas énormément sur son histoire. Mon père m'avait raconté en gros ce qu'il savait, mais il y avait toujours des questions que je me posais. Par exemple, si Kyubi est un démon qui se transmet dans la famille, alors qui est le membre qui le possède en lui aujourd'hui ? Et d'ailleurs, où étaient les autres membres du clan ? Quoiqu'il en soit, j'arborais fièrement le symbole de mon clan, le tourbillon, sur mes vêtements. J'étais fier de mes origines et fier de ce sang dont j'avais hérité.

- Non, malheureusement, mais j'ai encore du temps et puis... Ce n'est pas ma priorité, tu le sais bien. Pour le moment, je dois devenir plus forte !

Profitant de cette occasion, l'un de mes amis me proposa de se battre contre moi pour voir si j'avais fait des progrès et j'ai alors accepté. Un petit combat de temps en temps, ça ne pouvait pas faire de mal. Ainsi, je pris rapidement le dessus au début grâce à mon taijutsu, mais bien vite sa maîtrise du ninjutsu me surpassa et au final, il gagna. Je savais que j'avais encore des progrès à faire et une défaite ne me déprimais jamais, au contraire. C'était la preuve que j'étais encore loin d'arriver à mon but et qu'il me fallait persévérer. Je devais faire mon possible qu'un jour, je ne deviennes pas un Kage ou je ne sais quoi, mais que le nom de Uzumaki Naoko résonne comme celui d'une kunoichi exemplaire.